Zoom sur une belle performance :
Paru dans l'"alinéa estudiantin" du 05 mars 2012. Photos à venir prochainement.
Par un temps réellement médiocre, la satisfaction de l'équipe de la rédaction sportive demeure au stade Tondreau. Nous nous y rendons en fin de matinée afin de récolter quelques sentiments à propos du cheminement en coupe de Belgique et de la popularité du club. Celle-ci se rehausse depuis le début de la saison grâce à un très bon début de parcours et un soutien à toute épreuve. Néanmoins, l'équipe ne parvient pas encore à s'imposer en 2012. Voici l'essentiel des interviews de Tim Matthijs, Nicolas Timmermans et Alois Nong.
Tim Matthijs, un des joueurs les plus souriant et amical, connait un parcours très édifiant. Dans les débuts de sa carrière professionnelle, il évolue sous la tutelle de Georges Leekens (l'actuel sélectionneur et entraineur de la Belgique) à la Gantoise. Il poursuit à Zulte Waregem où il reste 4 saisons et marque à 9 reprises en Europa League. L'attaquant transite ensuite en Grèce dans le club de Panthrakikos mais revient en Belgique pour jouer au Lierse et finalement signer à Mons sous le numéro 14. Le joueur de 28 ans est devenu une valeur sûre pour le club montois cette saison.
Stéphane Flament : On imagine votre frustration quant à l'élimination aux portes de la finale ?
Tim Matthijs : "Bien que ce soit historique pour le club, on aurait voulu donner quelque chose de plus pour les supporters. J'ai eu beaucoup de regrets. Le but de Courtrai dans les dernières minutes du match aller nous a réellement frustré. Nous avons tout donné pour le match retour. Nous étions tout proche d'inscrire le 2-3, mais malheureusement, il nous a manqué très peu pour atteindre les finales. Personnellement, j'avais déjà joué une finale de coupe mais l'envie d'emmener Mons en finale était présente et cette élimination m'a empêché de dormir ce soir-là…"
S.F. : On sait que la coupe apporte une certaine popularité en plus, est-il difficile réagir aux demandes médiatiques ? "La Tribune" vous a-t-elle déjà convié à son émission ?
T.M. : "Notre effectif possède beaucoup de joueurs ayant l'expérience de gérer de telles situations. On sait que la vie sur le terrain et la vie extérieure au stade sont différentes donc cela n'influence pas notre jeu. Naturellement nous recevons des médias tels que Télé MB mais je n'ai pas encore eu de demande de "la Tribune". Néanmoins, mes plus gros passages médiatiques s'étaient réalisés lorsque je jouais à La Gantoise et à Zulte mais cela m'importe peu, j'aime juste jouer au foot."
S.F. : Quels sont les effets de pouvoir jouer virtuellement avec son propre joueur (FIFA) ?
T.M. : "C'est super, je joue beaucoup à FIFA. Je suis avec le PSG pour l'instant donc j'ai beaucoup d'argent et je peux m'y transférer -sourire-. Je pourrais jouer avec Mons mais il ne sont pas bien classés dans le jeu -rires-."
Nicolas Timmermans (à droite sur la photo) vient par la suite à notre rencontre, d'humeur blagueuse mais de caractère toujours poli. Très attaché à sa patrie, il évolue en 2ème division belge puis en Jupiler Pro League et se retrouve actuellement avec plus de 100 matchs joués à son actif. Le défenseur de 29 ans, présent depuis 3 ans au sein club, termine son contrat montois à la fin de la saison prochaine, mais nous avouera travailler dur pour peut-être obtenir une sélection chez les Diables. Nous commençons l'interview.
Stéphane Flament : Durant le match retour, on aurait pu croire à un exploit pour Mons, et au final, vous repartez avec un match score cumulé négatif vous éliminant de la coupe. Est-ce un problème défensif ou un manque de concrétisation de la part de l'attaque ?
Nicolas Timmermans : "Vivre une demi-finale c'est toujours chouette car c'est une autre atmosphère que le championnat. J'ai plus de regrets sur le match aller car je pense qu'on perd la qualification sur ce match. Mais même si les occasions de marquer auront été nombreuses, on ne peut mettre la faute sur l'un ou l'autre, on défend, gagne ou perd toujours à 11."
S.F. : Avez-vous connu des difficultés d'adaptation à la vogue dans ces phases de coupe ?
N.T. : "Non, on n'a pas trop ressenti le phénomène. Et puis, cela fait 10 ans que je joue au football donc on engrange de l'expérience au fur et à mesure, on sait comment réagir (et du couloir, Cédric Berthelin ajoute : 10 ans ? Quelle arnaque !). On compte jouer le haut des play off 2 afin de se qualifier pour l'Europe. Si on arrive à décrocher cet objectif on aura sans doute une hausse de réputation. Par contre, depuis notre montée en d1, on sent qu'il y a plus de monde qui s'intéresse à Mons, l'engouement a véritablement augmenté. J'espère juste que cet engouement va rester actif même dans la défaite."
S.F. : La question insolite du jour : quelles réactions devant son joueur pro dans FIFA ?
N.T. : "C'est chouette, je peux voir si je suis fort ou non. La j'ai vu que je n'étais pas terrible -rires- mais bon on essaie d'améliorer ça en jouant. (S'adressant à notre équipe :) Vous jouez avec moi au moins dans le jeu ?"
Pendant ce temps, Aloys Nong s'exprimait au micro de Cédric Hylinski. La saison dernière, la formidable remontée du standard dans les play offs 1 s'explique aussi grâce à lui. Mais essayons de résumer son parcours. L'attaquant possède un palmarès assez complexe dans le sens où il évolua dans pas mal de clubs. Au FC Liège pour débuter pendant 6 mois, il passe par Visé 18 mois pour ensuite se retrouver au FC Brussels et connaitre la Division 1. Malheureusement, cela ne se passe pas comme il le souhaitait et Nong doit retourner en deuxième Division via le club de Courtrai durant deux saisons et demi. Sa 3ème se termine à Malines, où il passe 6 mois et regagne la Jupiler Pro League. En fin de saison, il signe au Standard de Liège mais n’y reste qu’une saison pour enfin signer, en Janvier, au RAEC Mons. L'ex-Liégeois répond aujourd'hui aux questions de Cédric :
Cédric Hylinski : On se souvient de votre explosion à Malines qui construit votre réputation en D1. Mais que s’est-il passé au Standard? Avez-vous retrouvé vos sensations depuis le transfert ?
Aloys Bertrand Nong : "Pour arriver en équipe première, il fallait que je marque et que le standard gagne. On ne m'y a pas vraiment donné de chance comme à certains, qui possédaient une marge d’erreur assez considérable et profitaient de plus de confiance. Je pense avoir démontré, avec les Play-offs 1, que j’avais énormément de qualités pour jouer dans cette équipe mais les dirigeants en ont voulu autrement. Aussi, c’est mon métier mais plus, ma passion. J’ai été écarté des terrains durant un certain temps et aujourd’hui, je reprends vraiment plaisir à exercer ce que je réalise le mieux. Maintenant, c’est à moi de donner ce qu’on attend de moi dans ce club."
C.H. : Pour parler de la Coupe de Belgique, que retiendrez-vous de ce parcours?
A.N. : "Je pense que nous pouvons sortir la tête haute parce que Courtrai reste une formation difficile à manier à domicile. Elle ne prend pas beaucoup de but et, quand on calcule, avec le match retour et celui en championnat, on parvient à marquer 4 buts. C’est vrai que le plus dommage est de prendre 2 buts à la maison, surtout le dernier à quelques minutes de la fin. Avec un score de 1-1, avec l’équipe que l’on a offensivement, on pouvait marquer plus d’un but là-bas."
Pour conclure ce bel échantillon d'interviews, les stars locales connaissent tout de même une belle saison, même si le début de l'année civile ne les a pas gâté. Ne rejeter la faute ni sur l'un ni sur l'autre, écarter toute arrogance et se mobiliser ensemble pour renouer avec la victoire, tels sont les désirs communs de l'équipe. Malgré une prestation dangereuse contre Genk et un poteau de J. Perbet à la 92', l'effectif montois s'incline lors du samedi suivant les interview (1-2). Mais on sent l'équipe réellement capable d'engranger plus de points. Et pourquoi pas lors du match contre Westerlo ce 3 mars ? Une action spéciale pour les étudiants est organisée afin de convier un maximum de personnes. En effet, le prix pour les étudiants sera de 5€ ce soir-là. Alors, si vous voulez passer une agréable soirée avec du spectacle -autant sur le match qu'en tribune-, n'hésitez pas à commander vos places. Chers étudiants, ne soyons pas supporters de la victoire, mais de l'âme de Mons : le R.A.E.C. !